
Depuis mercredi dernier, la nouvelle tourne en boucle dans le Sud-Ouest : le Conseil d’État a une fois de plus mis un coup d’arrêt à la chasse aux pantes. Le recours, déposé par One Voice, a été validé en urgence. Résultat ? Les pantayres qui pensaient pouvoir pratiquer sereinement voient leur saison s’effondrer avant même d’avoir commencé.
One Voice n’a pas tardé à s’en féliciter. Sur ses réseaux, l’association parle de « victoire », affirme que 100 000 alouettes sont sauvées et conclut : « Les chasses traditionnelles, c’est NON ». Une déclaration qui a évidemment fait bondir les chasseurs.
Mais au fond, que reste-t-il de ces traditions quand chaque année, un nouveau recours vient les suspendre ? Que vaut encore la parole de l’État, qui encadre ces pratiques de plus en plus strictement, si le Conseil d’État tranche toujours en faveur des opposants ?
Pour les chasseurs, c’est un sentiment d’abandon. Ils rappellent que les pantes sont sélectives, respectueuses, et qu’elles font partie du patrimoine rural transmis de génération en génération. Des arguments balayés en quelques lignes de décision.
Et après les alouettes ? Les recours s’accumulent aussi contre la chasse aux palombes ou encore contre certaines pratiques du gibier d’eau. Jusqu’où ira cette série de suspensions ?
Dans le Sud-Ouest, l’amertume grandit. Beaucoup appellent à l’unité et à la solidarité, convaincus que si les pantes tombent, d’autres traditions suivront. La vraie question est simple : combien de temps la chasse française pourra-t-elle encore résister à cette offensive judiciaire ?