
Dans le Grand Est, des militants anti-chasse ont décidé de marquer l’ouverture de la saison à leur manière. Pas avec un pique-nique, pas avec une manifestation déclarée, mais en s’attaquant directement aux installations utilisées par les chasseurs. Armés de scies, ils ont passé plusieurs nuits à couper les pieds de miradors, ces tours d’observation installées en forêt.
Le plus surprenant ? Ils ne s’en cachent pas. Sur le site manif-est.info, un blog militant à la ligne ouvertement radicale, ils relatent leurs actions comme s’il s’agissait d’une sortie sportive ou d’une promenade. Couper des miradors ? Pour eux, c’est comparable à faire du vélo ou à aller respirer l’air frais.
Quelles peuvent être les conséquences si un chasseur, croyant son poste intact, y grimpe et chute ? La question n’est pas théorique : ces installations sont faites pour supporter le poids d’un homme. Sciées en douce, elles deviennent de véritables pièges.
Pour l’instant, aucun auteur de ces sabotages n’a été identifié ni poursuivi. Les récits circulent librement en ligne, sans filtre, sans réaction des autorités. Certains y voient une forme d’impunité inquiétante. Car derrière ces actes, ce n’est pas seulement du matériel qui est visé, mais la sécurité et la vie même des chasseurs.
Alors, que fera la justice si un drame survient ? Qui portera la responsabilité si un accident mortel est lié à un mirador volontairement affaibli ? Autant de questions qui restent, pour l’instant, sans réponse.