La décision est tombée la semaine dernière : le Conseil d’État a suspendu la chasse aux pantes de l’alouette, malgré les arguments présentés par les Fédérations. Un coup de tonnerre pour le monde cynégétique, qui pensait avoir apporté toutes les garanties nécessaires. Ce verdict fait désormais planer une menace sérieuse sur d’autres pratiques traditionnelles, à commencer par la chasse à la palombe.

Une suspension inattendue

Depuis plusieurs années, la chasse aux pantes est régulièrement attaquée par des associations animalistes comme One Voice ou la LPO. Pourtant, les chasseurs rappellent que cette technique a été analysée, que sa sélectivité est démontrée et que son impact global reste limité. Malgré cela, le Conseil d’État a choisi de donner raison aux opposants.
La décision a provoqué stupeur et colère jusque dans les rangs de la Fédération nationale des chasseurs. Son président, Willy Schraen, a dénoncé un choix « incompréhensible et inacceptable ».

La palombe, prochaine sur la liste ?

Cette suspension a immédiatement ravivé les craintes des passionnés de la chasse à la palombe aux filets. One Voice a déjà annoncé qu’elle déposerait de nouveaux recours, visant notamment cette pratique ainsi que la chasse au gibier d’eau.
Pour beaucoup, l’affaire des pantes prouve que rien n’est acquis et que les modes de chasse traditionnels pourraient rapidement disparaître.

Une inquiétude partagée sur le terrain

Dans le Sud-Ouest, l’inquiétude est palpable. Christian Peboscq, directeur de la Fédération des chasseurs des Pyrénées-Atlantiques, n’a pas caché son pessimisme :
« Il y a de quoi s’inquiéter pour l’avenir de la chasse à la palombe au filet. Il faudra bien en profiter cette année, parce qu’après… »

Des contrôles sont déjà menés par l’OFB pour évaluer la pratique, mais les chasseurs savent qu’ils vont devoir se battre. La suspension des pantes a agi comme un électrochoc : désormais, beaucoup craignent que la palombe et d’autres chasses traditionnelles soient les prochaines victimes des tribunaux.