
Chaque automne, les forêts corréziennes résonnent du brame du cerf, un moment à la fois spectaculaire et utile. Pour les chasseurs et les gestionnaires de la faune, cette période n’est pas seulement synonyme d’émotion, mais aussi d’un travail essentiel : le comptage des populations.
Un rituel marquant de l’automne
Quand vient la saison des amours, le cri puissant des mâles résonne dans la nuit. C’est à ce moment précis que les chasseurs et bénévoles se rassemblent, afin de suivre l’évolution des populations locales. Le brame devient ainsi un outil précieux de connaissance, en plus d’un spectacle unique pour tous ceux qui aiment la nature.
Des opérations collectives et encadrées
Organisé chaque année par la Fédération départementale des chasseurs de la Corrèze (FDC 19), ce suivi repose sur des équipes réparties sur différents secteurs. À la tombée du jour, cartes et jumelles en main, chacun note les animaux entendus ou observés. Ces relevés, une fois croisés, donnent une estimation fiable du nombre de cerfs présents et aident à préparer les prélèvements de la saison suivante.
Un suivi intégré à une gestion durable
Le comptage au brame reste une estimation minimale, mais il constitue un indicateur essentiel. Il est complété par d’autres données : suivi des naissances, poids des animaux, observations de terrain. Ensemble, ces informations permettent de préserver l’équilibre entre la forêt et le gibier et d’éviter les excès.
Une pratique largement répandue
Bien qu’ancrée en Corrèze, cette méthode existe partout où le cerf est présent : dans le Massif Central, les Ardennes, la Sologne, les Landes ou encore en Alsace. Partout, elle illustre une même volonté : allier tradition, passion et responsabilité dans la gestion de la faune sauvage.
Passion et responsabilité
Au-delà de l’aspect scientifique, ce rendez-vous annuel est un moment fort de convivialité. Observer, écouter, partager et contribuer à une meilleure connaissance du « roi de la forêt » : autant d’éléments qui donnent au comptage au brame une valeur particulière, entre tradition cynégétique et engagement pour une chasse durable.