Dans l’Hérault, les dégâts provoqués par les sangliers atteignent un niveau inquiétant, notamment dans les zones viticoles comme Saint-Drézéry. Malgré des efforts constants de régulation, avec plus d’une centaine de sangliers prélevés cette année, les pertes dans les vignes restent considérables. Le préfet François-Xavier Lauch s’est rendu sur place aux côtés de la Chambre d’agriculture et de la Fédération départementale des chasseurs (FDC 34) pour constater l’ampleur du problème.

Chaque année, près de 300 000 euros sont mobilisés pour installer des clôtures électriques autour des exploitations, mais ces dispositifs montrent leurs limites : les sangliers trouvent toujours le moyen de passer. Pour le préfet, il devient urgent de “changer d’échelle” et de repenser la stratégie globale de régulation.

Afin d’apporter des solutions concrètes, la préfecture a décidé de convoquer une commission départementale exceptionnelle en décembre. Ce rendez-vous réunira chasseurs, agriculteurs et institutions afin de proposer des mesures fortes : renforcement des battues, meilleure coordination des actions collectives, formation des agriculteurs au permis de chasser et au piégeage, et même étude du tir de nuit par les louvetiers.

Un autre défi se pose : l’écoulement de la venaison. Les volumes de gibier prélevé sont parfois difficiles à valoriser, freinant les actions de chasse. Pour y remédier, le préfet souhaite relancer les partenariats avec les banques alimentaires et les Restos du Cœur, tout en envisageant la création d’une filière locale dédiée à la viande de gibier.

Les premières décisions devraient être annoncées avant le printemps, période cruciale pour les vignerons. L’objectif est clair : réduire durablement la pression des sangliers et permettre une cohabitation plus sereine entre agriculture et chasse.