
"Grippe aviaire : le niveau d’alerte passe à “élevé”, les chasseurs de gibier d’eau à nouveau concernés"
FranceUn retour redouté chaque automne
C’est devenu un scénario bien connu : à l’approche de la migration des oiseaux, la grippe aviaire refait surface en France. Le ministère de l’Agriculture vient de relever le niveau de risque à “élevé”, après la découverte de plusieurs foyers de virus H5N1 ces derniers jours, notamment dans un élevage de dindes en Loire-Atlantique. Objectif des autorités : contenir la propagation avant qu’elle ne s’étende aux zones d’élevage et aux couloirs de migration.
Les chasseurs de gibier d’eau à nouveau sous surveillance
Comme chaque fois que l’alerte grimpe d’un cran, les chasseurs de gibier d’eau voient leurs conditions de pratique se durcir. L’utilisation d’appelants vivants reste possible, mais encadrée selon la catégorie de détention :
- Appelants “nomades” : autorisés uniquement pour les détenteurs de catégorie 1, dans la limite de 30 oiseaux, provenant du même lieu et sans contact avec d’autres appelants.
- Appelants “résidents” : autorisés pour les catégories 1, 2 et 3, mais soumis à une déclaration obligatoire à la fédération en cas de contrôle.
Les lâchers de petit gibier à plumes sont quant à eux suspendus, sauf dérogation spéciale pour certaines espèces de galliformes.
Des mesures de précaution renforcées
Transport du matériel dans des véhicules fermés, interdiction de passage à proximité des élevages, désinfection obligatoire du matériel : les règles de biosécurité s’imposent de nouveau sur le terrain. Les chasseurs, désormais habitués à ces protocoles, devront composer avec ces contraintes jusqu’à la fin de la période de risque.
Une épidémie devenue saisonnière
Depuis quelques années, la grippe aviaire s’installe dans le paysage français comme une menace récurrente. Si ces mesures visent à protéger la faune domestique et sauvage, elles pèsent lourd sur les éleveurs et les chasseurs, qui craignent de voir cette “crise temporaire” devenir une normalité chaque automne.