"Canada : après une attaque près de Cochrane, la province d’Alberta pourrait rouvrir la chasse au grizzli"
InternationalUne attaque qui relance le débat au Canada
Au Canada, dans la province de l’Alberta (située à l’ouest du pays, entre la Colombie-Britannique et la Saskatchewan), la question du retour de la chasse au grizzli fait de nouveau débat.
Fin octobre, un homme a été attaqué par un ours grizzli à proximité de Cochrane, une petite ville située à une quarantaine de kilomètres à l’ouest de Calgary. Cet incident a poussé le ministre des Forêts et des Parcs, Todd Loewen, à déclarer que « toutes les options sont sur la table » pour mieux gérer la population d’ours.
Vers un retour de la chasse ?
La chasse au grizzli est interdite depuis 2006 en Alberta, mais un programme spécial, appelé Wildlife Management Responder Network, autorise depuis 2024 quelques chasseurs agréés à abattre des ours considérés comme dangereux.
Un premier grizzli a d’ailleurs été abattu récemment dans ce cadre.
Le ministre Loewen n’exclut pas d’étendre cette régulation :
« En matière de sécurité publique, nous devons envisager toutes les solutions. Ignorer les faits serait irresponsable », a-t-il affirmé à la télévision canadienne.
Les dernières estimations font état de 865 à 973 grizzlis dans la province. Des chiffres en hausse, qui expliqueraient pourquoi les ours s’aventurent désormais de plus en plus près des zones habitées, notamment autour de Calgary, Banff et Canmore.
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Les experts appellent à la prudence
Certains spécialistes jugent cette approche trop brutale.
Kim Titchener, fondatrice de Bear Safety and More, estime que tuer les grizzlis ne résout pas les tensions entre humains et animaux :
« Le gouvernement ne s’appuie pas sur des données fiables. Le problème vient d’un manque de prévention, pas du nombre d’ours. »
Même constat pour Colleen St Clair, professeure en biologie à l’Université de l’Alberta :
« Si le nombre d’abattages augmente, la conservation des grizzlis sera menacée. Mieux vaut investir dans l’éducation et les moyens de dissuasion. »
Les deux expertes rappellent que les sprays anti-ours restent plus efficaces que les armes à feu pour éviter les attaques.