La cyberattaque visant la Fédération Française de Tir ne reste pas théorique bien longtemps. Les données volées commencent déjà à être exploitées par des malfaiteurs qui tentent d’approcher directement des détenteurs d’armes, en se faisant passer pour des forces de l’ordre.
Une tentative d’arnaque très crédible en Haute-Savoie
Le 14 novembre, un membre du club de tir de Samoëns a été la cible d’un scénario particulièrement rodé. Un faux policier l’a contacté par téléphone en évoquant un « contrôle administratif ». Quelques minutes plus tard, un individu en tenue civile se présentait chez lui en prétendant être l’agent annoncé.
Objectif probable : entrer dans l’habitation pour y voler des armes légalement détenues.
Heureusement, le tireur a flairé la supercherie et n’a pas laissé l’homme pénétrer chez lui. Deux autres adhérents ont signalé des appels similaires. Le club a immédiatement prévenu ses membres et transmis les informations à la préfecture.
La gendarmerie de Haute-Savoie a diffusé une alerte rappelant une règle simple : les contrôles d’armes ne sont jamais annoncés par téléphone et encore moins improvisés.
La Fédération des chasseurs du département a également réagi, signe que l’inquiétude touche désormais tout le milieu cynégétique. Beaucoup de chasseurs possèdent en effet une double licence.
Des criminels qui testent le terrain
Quand des fichiers sensibles sont en circulation, les escrocs tentent rapidement de s’en servir dans plusieurs zones. Les détenteurs d’armes deviennent des cibles attrayantes, à la fois pour la valeur du matériel et pour d’autres biens recherchés par les cambrioleurs.
Dans ce contexte, tireurs comme chasseurs doivent se montrer particulièrement vigilants.
Les bons réflexes à adopter
– Un contrôle d’armes ne commence jamais par un coup de fil.
– Exiger une carte professionnelle et vérifier l’identité en cas de doute.
– Appeler le 17 pour confirmer une intervention. Les vrais policiers n’y voient aucun problème.
– Ne jamais laisser entrer quelqu’un sans identification claire.
– Signaler immédiatement toute approche suspecte à la gendarmerie.
– Avertir son club ou sa société de chasse, afin que l’info circule localement.
La menace risque de réapparaître dans d’autres départements. La prudence collective reste donc indispensable pour éviter que d’autres tentatives ne se transforment en cambriolages.