Deux espèces emblématiques, mais des trajectoires opposées
Dans les massifs alpins, chamois et bouquetins partagent les mêmes falaises depuis des siècles. Pourtant, les suivis récents révèlent un contraste net : si le chamois continue de s’adapter, le bouquetin, lui, voit son avenir se fragiliser.
Est-ce que vous avez lu cet article ? Un chamois intrigué par la présence d’une photographe
Le chamois est un montagnard qui résiste
Les comptages montrent des populations globalement stables. Capable d’occuper aussi bien les alpages que les zones boisées, le chamois s’accommode des changements de milieu.
Mais certains facteurs restent préoccupants : fréquentation touristique accrue, épisodes de kérato-conjonctivite et pression climatique en altitude.
Le bouquetin face à une fragilité chronique
À l’inverse, le bouquetin souffre d’une faible diversité génétique, héritage d’un passé où l’espèce avait presque disparu.
Les foyers de brucellose, comme celui du Bargy, ont mis en lumière sa vulnérabilité. Le réchauffement, qui altère la qualité des pâturages d’altitude, aggrave encore la situation.
Un écart qui se creuse dans les montagnes
Là où le chamois joue la carte de la souplesse écologique, le bouquetin reste dépendant de conditions fraîches et d’habitats très précis. Dans un contexte de changement rapide, ce spécialiste peine à suivre le rythme.
Un enjeu majeur pour la gestion de la faune alpine
Les acteurs de terrain alertent : sans anticipation sanitaire et sans actions ciblées, certains noyaux de bouquetins pourraient reculer durablement.
Le chamois, plus robuste, devrait continuer de prospérer, mais reste attentif aux dérangements humains croissants