"France : les espèces « nuisibles » sous la loupe, entre impacts réels et nécessité de régulation"
FranceUn débat ancien qui refait surface
Corvidés, renards, ragondins, mustélidés… Les espèces classées “susceptibles d’occasionner des dégâts” cristallisent régulièrement les tensions.
Alors que les arrêtés préfectoraux se succèdent, plusieurs études récentes permettent d’y voir plus clair sur leur impact réel.
Des dégâts bien documentés sur l’agriculture et la biodiversité
Les corvidés restent parmi les plus problématiques : attaques sur semis, prédation d’œufs et de poussins de petit gibier, pression forte sur certaines espèces nicheuses.
Le ragondin, quant à lui, provoque effondrements de berges et contaminations d’eau, avec un coût important pour les collectivités.
Le renard occupe une place particulière : utile pour la régulation des rongeurs, mais prédacteur avéré de nichées lorsqu’il est en forte densité.
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Une régulation parfois indispensable
Les fédérations rappellent que certaines populations, laissées sans contrôle, explosent littéralement.
Les campagnes de piégeage et de tir d’été permettent alors de limiter les dégâts sur les cultures et de protéger la faune fragile, notamment le petit gibier et les oiseaux au sol.
Un équilibre difficile à trouver
Si certaines associations réclament une révision complète des listes, les gestionnaires de terrain soulignent que les décisions préfectorales s’appuient généralement sur des constats objectifs : dégâts agricoles, risques sanitaires, déséquilibres écologiques.
Un enjeu central pour la gestion de la faune
Le maintien d’un équilibre entre protection de la biodiversité, activité agricole et sécurité sanitaire passe par une régulation ciblée.
Les experts appellent à des suivis plus réguliers afin d’ajuster les pratiques en fonction des réalités locales, loin des oppositions idéologiques.