C'est une inversion totale des habitudes cynégétiques qui se joue actuellement de l'autre côté des Pyrénées. Alors que le chasseur français est coutumier de payer ses actions, ses timbres et ses bracelets, la région d'Aragon (voisine de la Catalogne) vient de décider de rémunérer les prélèvements de sangliers. Une mesure d'urgence sanitaire dictée par le retour inquiétant de la Peste Porcine Africaine (PPA) et la volonté de créer un "cordon sanitaire" infranchissable pour protéger les élevages de porcs.

30 euros le tir, 55 euros la carcasse Pour motiver les troupes et reconnaître le rôle indispensable des chasseurs comme "sentinelles sanitaires", un décret-loi active dès ce mois de décembre un système de primes inédit dans les zones à risque (Ribagorza, La Litera, Bajo Cinca). Le barème est précis :

• 30 euros sont versés au chasseur pour chaque sanglier abattu.
• 55 euros sont perçus si l'animal est transporté jusqu'à un point de collecte agréé pour l'équarrissage ou le traitement.

Cette double incitation a un but sanitaire : éviter que les carcasses potentiellement infectées ne restent dans la nature et ne contaminent les sols.

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S'équiper pour l'intervention Si l'incitation financière est forte, elle implique une prise de risque accrue avec des battues plus fréquentes et une obligation de résultat. Pour intervenir efficacement au ferme et servir les animaux en toute sécurité avant leur transport, l'équipement individuel est primordial. Sur France-Chasse.com, les traqueurs s'équipent massivement en Dagues de chasse (Voir les modèles). Une dague robuste à lame fixe est l'assurance-vie du chasseur au contact des suidés, permettant une mise à mort rapide et propre, indispensable quand il faut enchaîner les prélèvements.

Vers un nouveau statut du chasseur ? Si ce modèle est pour l'instant circonscrit à l'Espagne, il est observé avec attention par toute l'Europe. Il pose la question de l'évolution du statut du chasseur face aux grandes épizooties : de passionné payant pour son loisir, il devient ici un gestionnaire de l'environnement indemnisé pour une mission d'intérêt public. En Aragon, le message est clair : si les chasseurs ne font pas le travail, l'administration imposera des battues administratives. La carotte financière semble donc être la dernière chance avant le bâton.