La tactique juridique des associations de protection de la nature continue de faire mouche devant les tribunaux administratifs. Après avoir obtenu la suspension de la chasse des bécassines (des marais et sourdes) dans le Doubs et le Jura fin août, la LPO (Ligue pour la Protection des Oiseaux) vient de remporter une nouvelle victoire dans le Cantal. Fin septembre, le tribunal administratif de Clermont-Ferrand a ordonné la suspension de cette chasse, arguant que l'espèce est "classée en danger critique d'extinction". Une affirmation qui fait bondir le monde cynégétique et les scientifiques de l'OFB.

L'amalgame entre nicheuses et migratrices Le cœur du problème réside dans une confusion, volontaire ou non, entre deux populations distinctes. Il est vrai que les bécassines "nicheuses" (celles qui se reproduisent en France) sont rares : on compte moins de 100 couples dans l'Hexagone. Cependant, la chasse, qui se pratique de fin juillet à début mai, ne concerne pas ces oiseaux-là, mais les populations migratrices. Ces dernières arrivent par millions depuis l'Europe de l'Est, la Scandinavie et la Russie, où les effectifs sont stables et ne montrent aucun signe de déclin alarmant.

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Une chasse technique qui demande des munitions adaptées Pour les chasseurs, cette décision est incompréhensible car elle ne repose pas sur la réalité biologique de l'espèce chassée. La bécassine reste un gibier de passion, vif et difficile à prélever, qui demande une grande technicité de tir. Sur le terrain, la rapidité de l'oiseau et ses zigzags légendaires exigent des munitions performantes et des gerbes fournies. C'est pourquoi sur France-Chasse.com, la rubrique Munitions pour fusils de chasse (Voir les offres) est particulièrement consultée par les bécassiniers à la recherche de cartouches spécifiques (petits plombs n°8 à 10, bourres grasses) adaptées aux zones humides.

Les chasseurs, premiers gestionnaires Loin de vouloir détruire l'espèce, les chasseurs participent activement à sa connaissance. Le "Réseau Bécassines" de l'OFB, alimenté par les ailes récoltées par les chasseurs, permet de suivre la démographie et la santé des populations migratrices. Les dernières analyses, menées avec le CNRS, ne montrent pas de déclin sur la survie des individus depuis 15 ans. En interdisant la chasse, on risque paradoxalement de se priver de ces précieuses données de terrain qui permettent un suivi scientifique rigoureux.