C’est un tournant radical dans la politique environnementale néo-zélandaise. Le gouvernement vient d'officialiser l'ajout des chats errants à la liste des espèces invasives à éliminer totalement d'ici 2050. Une mesure choc qui vient renforcer le dispositif « Predator Free », inchangé depuis 2016.
Des prédateurs jugés « impitoyables »
Pour justifier cette inscription sur la liste noire, le ministre de la Conservation, Tama Potaka, n'a pas mâché ses mots. Il décrit ces félins vivant en totale autonomie comme des « tueurs impitoyables ». Ils rejoignent ainsi le rang des nuisibles prioritaires aux côtés des hermines, des rats et des furets.
La situation est jugée critique : selon les données du Guardian, l'archipel compterait plus de 2,5 millions de chats sauvages. Une pression insoutenable pour la faune locale. D'après CNN, ces prédateurs sont responsables du déclin rapide de nombreuses espèces d'oiseaux, de reptiles et de chauves-souris, incapables de faire face à ce chasseur redoutable.
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L'enjeu de l'identification formelle
L'objectif affiché est clair : « favoriser la biodiversité et protéger notre patrimoine naturel », martèle le ministre. Mais sur le terrain, la mise en œuvre soulève des défis techniques, notamment pour ne pas confondre un chat haret avec un animal de compagnie en vadrouille.
C’est un problème que connaissent bien les régulateurs français. La nuit, tous les chats sont gris, et l'erreur n'est pas permise. Pour garantir une identification sans faille avant toute intervention, la technologie moderne est devenue indispensable.
Sur France-Chasse.com, nous conseillons aux gestionnaires de s'équiper d'Appareils de vision thermique. Contrairement aux optiques classiques, la thermographie permet de capter les moindres détails morphologiques et comportementaux dans l'obscurité totale. C'est l'assurance de distinguer le prédateur sauvage de l'animal domestique, pour une régulation éthique et sécurisée.
Une méthode qui divise
Si la finalité écologique fait consensus, les moyens envisagés en Nouvelle-Zélande (pièges létaux, appâts empoisonnés) provoquent l'émoi chez certains défenseurs des animaux. Pourtant, les associations environnementales locales saluent une décision qu'elles attendaient depuis longtemps, qualifiant l'absence précédente des chats dans le plan d'éradication d'« omission flagrante ».
Contrairement au chat domestique nourri par l'homme, le chat haret doit chasser quotidiennement pour survivre, ce qui en fait l'une des menaces les plus sérieuses pour la biodiversité insulaire du Pacifique.
