C'est un bien triste Noël qu'a vécu Gabriel Binon. Alors que la matinée du 25 décembre est habituellement synonyme de festivités, cet éleveur de Haute-Marne a découvert un spectacle de désolation en arrivant dans sa pâture située entre Sarrey et Chauffourt.
Le bilan est lourd, très lourd : sur les 28 brebis que comptait le troupeau, 24 ont été victimes du prédateur durant la nuit.
Un carnage méthodique
L'attaque a été d'une violence inouïe. Vingt brebis gisaient mortes, dispersées sur la parcelle. Les quatre seules survivantes de cette nuit d'horreur présentaient des blessures si profondes (gorges ouvertes, cuisses lacérées) qu'elles ont dû être euthanasiées sur-le-champ pour abréger leurs souffrances.
Ce qui choque le plus l'éleveur, c'est le phénomène de "surplus killing" (tuerie excédentaire). Le loup ne tue pas seulement pour se nourrir, il tue par excitation prédatrice. « Si seulement il se contentait d’en tuer et d’en manger une seule. Mais non, il tue tout ce qui bouge », confie l'éleveur au Journal de la Haute-Marne, dévasté par la perte de ses bêtes qui devaient mettre bas début 2026.
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L'OFB confirme, la surveillance devient vitale
Les agents de l’Office Français de la Biodiversité (OFB), dépêchés sur place le matin même, n'ont laissé planer aucun doute. Les stigmates (morsures au cou) et les poils retrouvés confirment l'attaque de loup.
Ce drame pose une nouvelle fois la question de la défense des troupeaux la nuit. Comment protéger ce que l'on ne voit pas ? Face à un prédateur nocturne et discret, l'œil humain est impuissant. Pour les éleveurs comme pour les lieutenants de louveterie chargés de la régulation, la technologie est aujourd'hui la seule réponse. Sur France-Chasse.com, nous mettons en avant les. Ces monoculaires ou lunettes permettent de repérer la signature thermique du prédateur à plusieurs centaines de mètres dans l'obscurité totale, offrant une capacité d'anticipation indispensable pour la protection des cheptels.
Le Bassigny en première ligne
Cette attaque marque l'épisode le plus meurtrier d'une série noire dans la région du Bassigny. Avec près de 787 victimes domestiques recensées récemment dans le secteur, la cohabitation avec le loup ne se décrète pas, elle se subit. Et pour Gabriel Binon, la facture de ce "vivre ensemble" a été présentée le jour de Noël.
